Nos réseaux sociaux

22 – « Notre prison dorée  » du 5 avril 2020 au 10 avril 2020

Alex en tenue de combat !

Alex doit prendre l’avion le dimanche 5 avril pour rentrer à la maison. Devant l’impossibilité de trouver dans le commerce des masques, j’ai dû improviser avec les ressources à bord.

Après 24 heures de voyage, Alex arrivera chez nous où elle commencera sa quarantaine avant de pouvoir reprendre le travail.

Nous avons un carrefour market à 2 km environ de notre mouillage, et nous pouvons laisser l’annexe juste derrière le magasin après une passe assez étroite.

Selon Lamartine, « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » , et bien nous, nous avons toute notre famille loin de nous alors malgré la beauté des lieux, le moral n’est pas au beau fixe. Chaque jour, nos discussions portent sur notre rentrée. Comment faire ? La seule chose que nous savons, c’est que nous ne devons plus être dans les Caraïbes en juin.

La transat retour ? Compliqué car il n’est pas question de faire monter à bord une nouvelle personne qui pourrait potentiellement être porteur du virus, et donc tomber, ou nous faire tomber, malade au milieu de l’océan. C’est une chose inenvisageable. Donc il faudrait que nous partions tous les 3, quand bien même nous nous lancerions dans cette aventure, les Acores sont fermés, Gibraltar est fermé tout comme l’Espagne. Nous devrions donc envisager une navigation de 1.5 à 2 mois en ayant eu préalablement l’autorisation de naviguer. Ce serait vraiment trop risqué.

Laisser le bateau ici ? Notre assurance ne nous couvre pas, et de toute façon il n’y a pas de place en Martinique.

Descendre plus dans le sud ? Toutes les îles sont fermées à l’heure actuelle et nul ne sait quand la navigation et les ports rouvriront !

Mettre le bateau sur un cargo ? Ce n’est pas la solution idéale mais peut être la moins mauvaise. Le coût est complètement indécent et de nombreux problèmes se posent… Mais c’est la solution que nous allons retenir et nous allons essayer de résoudre tous les problèmes quant ils se présenteront.

Nous devons tout d’abord regagner la Martinique puisque le cargo chargera Tatoune au Marin entre le 19 et 25 avril pour l’amener à Gênes. Pour ce faire, nous devons demander l’autorisation de naviguer aux affaires maritimes guadeloupéennes puis martiniquaises puis au CROSS AG. Ces autorités doivent également nous donner l’autorisation de jeter l’ancre en Martinique où nous devrons respecter une quarantaine de 14 jours.

Dés lors que le bateau sera chargé sur le cargo, nous devrons trouver un hôtel où dormir jusqu’à notre vol pour la France, hôtel qui devra nous accepter malgré que nous soyons en quarantaine.

Pour récupérer notre bateau en Italie, il nous faudra obtenir l’accord de la France pour quitter le territoire français, puis de l’Italie pour rentrer sur leur territoire, puis l’accord des affaires maritimes italiennes pour naviguer en Italie puis les affaires maritimes françaises pour naviguer sur les cotes françaises. Rien de bien compliqué !!! On s’en occupera quand nous seront à la maison.

Marc a réussi à obtenir toutes les autorisations pour nous faire arriver en Martinique, c’est déjà une belle étape qui lui a valu plusieurs heures de travail !

Nous décidons de partir le 10 avril.

Mary et Olivier sur Zef décide de partir sur le Marin, ils vont également mettre leur bateau sur le cargo.

10 avril : dernier remplissage de nos réservoirs d’eau

Au revoir Guadeloupe

Cet article a 2 commentaires

  1. J’ai hâte de vous savoir à ecoran.. ..

  2. Quelle année de M…. pour ne nombreux équipages et famille bloqué sur leur bateaux. J’espère que vous obtiendrez toutes les dérogations pour mettre le cata à l’abris.

Les commentaires sont fermés.